Boogie Night

Hier soir, visionnage de Boogie Night, film sorti en 1997 et qui avait reçu des critiques élogieuses a l'époque -et depuis- mais que je n'avais jamais réussi a voir avant. (Comme Goodbye Lenin et Seven, mes films maudits...)

Boogie Night c'est l'histoire de Eddie, jeune adolescent tout en muscles et pat d'eph qui a la chance d'avoir une énorme b*** et de savoir l'utiliser. Il se voit offrir le rôle d' acteur/livreur de pizza/plombier/Pompier etc et devient une star du porno. L'histoire couvre les 70' et 80' avec ses dérives de coke, de mode délurée et de sexe of course.

Réalisé par Paul Thomas Anderson, a l'age de 27 ans, qui nous a aussi offert Punch Drunk Love, Magnolia et plus récemment There Will Be Blood. Pour ceux qui s'interrogent comment si jeune, le petit Paul a réussi a faire ce film, une réponse: papa. Diplômé de la 'rue', notre jeune dahu a intégré tres tôt les sets d'Hollywood, a gravi les échelons et: Voila! Sans nier le talent, je remets les choses dans leur contexte.

Le film dure 2h30 -oui, c'est tres/trop long, un des plus grand travers de P.T.A- mais la première partie n'en est pas moins savoureuse, avec des scènes d'anthologies, entre les frères Cohen et Jarmusch.

Ici My Fav Moment:

L'un des plaisirs de voir Boogie Night 13 ans après et la prise de recul par rapport au casting. Ce film a fait débuté moults acteurs qui aujourd'hui sont plus que jamais sur le devant de la scène.

Son héros en premier lieu, Mark Whalberg, quand il arrivait a mieux compenser sa grosse tete avec un corps délié.

On continue avec Julianne Moore, Heather Graham et Philip Seymour Hoffman

On termine par ceux que l'on voit depuis 20 ans, dont on ne connait jamais le nom et qui ont toujours les meme roles:  William Macy, John C Reilly (mince), Luis Guzman et Don Cheadle. 

En Bonus, une scène sélectionnée non pas pour ses dialogues mais pour la façon dont elle a été filme: un plan séquence tout en transition humaine et qui se termine dans la piscine.

La scène, bien que sobre, fait penser a une séquence de I am Cuba, documentaire tourne en 1964. Commande des cubains afin de démontrer la décadence américaine, le résultat était tellement stylisé et techniquement qu'il ne fut jamais utilisé. Restauré par Scorsese quelques décennies après, il est maintenant disponible en DVD. Personnellement, je ne le recommande que pour les amoureux du cadre et de la lumière. L'extrait ci dessous est un plan séquence de plus de 3 minutes qui commence sur le toit d'un immeuble et termine dans une piscine a l'époque ou la steadycam n'existait pas. (matériel technique permettant de filmer en suivant des acteurs. Marche aussi avec des chameaux.) Malheureusement je n'ai pas trouvé la séquence intégrale avec la musique d'origine, but it will do, si vous payez attention aux images. Pour ceux qui ne veulent voir que le final -l'influence directe sur Boogie Night-, allez directement a 2 min 43.